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Croc de docker

Œuvre non exposée

Café, coton, chocolat
Auteur : inconnu
Date : XIXe siècle ?
Matière et technique : fer et tissu
N° Inventaire : 201.0.17

Croc ou crochet de docker utilisé pour la manutention des sacs de café. 

Le café, l'or noir

Les premiers grains de café arrivent des Antilles sur le port du Havre en 1728. En 1815, le Havre est le premier port français de commerce et de négoce de denrées tropicales. En 1875, c'est 780 000 sacs de café qui transitent par Le Havre. Jusqu'à la fin des années 1930, le Havre est une place forte du négoce, notamment grâce à sa bourse internationale alors la plus importante d'Europe et la seule à pouvoir rivaliser avec celle
de New York. Les transactions journalières du marché du Havre fixent les cours mondiaux des différentes variétés de cafés.

Au début du XXe siècle, l'importation de café vert dépasse les 100 000 tonnes par an signifiant ainsi l’apogée du négoce du café au Havre. Soit 80% des importations françaises (en 1937). Le trafic total d'importation de cafés au Havre représente aujourd'hui environ 3000 conteneurs pleins, soit près de 60 000 tonnes de café vert par an. Le Havre est toujours le premier port importateur de café en France avec 60% des trafics des ports
français.

 

L’extension de la culture du café au XVIIIe siècle

"L’implantation de la culture du café dans d’autres parties du monde mit fin au monopole yéménite. Le développement de sa culture fut d’abord fait par les Hollandais qui transportèrent son arbre de Moka à Batavia puis de Batavia à Amsterdam. Des bourgeois de cette ville en envoyèrent un
pied à Louis XIV qui le fit planter au jardin des Plantes à Paris: ce fut le père de tous les caféiers des îles françaises d’Amérique, d’abord à la Martinique, puis à Saint-Domingue et à la Guadeloupe. Par ailleurs, sa culture fut aussi introduite à Cayenne par des graines fraîches apportées de la Guyane hollandaise. De même, en 1717, on envoya des plants de café de Moka à l’île de Bourbon où il existait cependant une variété indigène" (Dictionnaire abrégé d’histoire naturelle rédigé par MM. Charles d’ORBIGNY et de WEGMANN, Paris, 1842, In-8°, pl., p. 87). " Le café des îles françaises d’Amérique concurrença le café d’Arabie dés les années 1730. Revenant beaucoup moins cher que le café de Moka, le café antillais servit aussi à approvisionner l’Empire ottoman et, à la veille de la Révolution française, sa production était assurée par 80 000 esclaves pour un revenu annuel de 30 millions de livres" (DESMET-GREGOIRE, Hélène, Le Divan magigue, p. 84-85).