Cette exceptionnelle statue de jeune femme provient de la collection Aubourg à Gonneville-la-Mallet, conservée à l'hostellerie des Vieux Plats. En 1935, elle fut acquise et restaurée par Alphonse Saladin, sculpteur et conservateur des musées du Havre. Etudiée par Paul Vitry et Pierre Pradel, conservateurs au Louvre, en 1936, elle a été rapprochée des statues de la belle Cheminée de Poitiers (1389-1393). Parée d'une grâce toute profane et surnommée "princesse de cour", cette statue pourrait aussi représenter une jeune sainte. 

Vers 1400, nombre de représentations de sainte Catherine montrent des atours et des coiffures similaires. Cette œuvre datée stylistiquement à la charnière des XIVe et XVe siècles, fait partie des fleurons artistiques de l'époque.