Buste de l’abbé Dicquemare
Œuvre non exposée
En tant que scientifique et naturaliste, l’abbé Dicquemare (1733-1789) s’intéresse au peuple africain à travers une singularité biologique, l’albinisme ou l’absence naturelle de pigmentation, prenant pour exemple deux africaines albinos arrivées au Havre. Il en profite pour dénoncer la traite des noirs, dont « l’idée seule fait frémir », fruit de « la misère extrême, ou de l’imbécillité de celui qui jamais y consentit ».
L’abbé Jacques François Dicquemare naît au Havre le 7 mars 1733 et y décède le 27 mars 1789. Il entre dans les ordres en 1756 et étudie la physique à Paris, avant de l’enseigner au Havre, à partir de 1761.
Naturaliste, passioné d’astronomie et de géographie, il étudie les espèces marines invertébrées et publie en 1771 la « Connaissance de l'astronomie mise à la portée de tout le monde ».
Ce naturaliste de terrain est également l’une des figures intellectuelles havraises du XVIIIe siècle qui condamnent ouvertement l’esclavage, dont « l’idée seule fait frémir », fruit de « la misère extrême, ou de l’imbécillité de celui qui jamais y consentit ».